Poésie: Os de seiche
Os de seiche
Il ne reste de toi
qu’une langue trop blanche,
un bout de calcaire ou de craie
pour rayer le sable indifférent.
Toi qui allais, en reculant,
entre deux eaux, entre mer et océan,
tu étais le dernier wagon
d’un train s’enfonçant dans l’obscurité.
Que t’importe aujourd’hui,
que ton squelette serve de biscuit
à quelques oiseaux de passage.
Ton encre s’est diluée dans
les vagues oubliées. Seules
ces vagues recommencent leur ballet
à l’infini et chantent, monotones,
leur éternelle mélancolie…
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