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Printemps des Poètes: Poésie et tatouages #6
A Mari, jamais 2 sans 3
Là-Haut
Là-Haut, près des nuages, tu veilles sur ton nid,
oubliant les vicissitudes de la vie.
Là-haut, tu dialogues avec les étoiles,
tu planes, royale, au-dessus de l’infini.
Ton regard perce les plus secrètes pensées:
merci pour cette plume avec laquelle je t’écris.
Bagheera
Sur la pointe de tes pattes,
tu glisses nuitamment comme sur du velours;
Seuls tes yeux jaunes percent l’obscurité.
En silence, tu observes le ballet invisible
et vain des noctambules inconscients.
Toi la féline au grand coeur incompris
tendre est la nuit: n’est-il pas?
Rugissements
A l’heure où rugit la savane
chacun fait silence,
chacun t’attend.
Tu rugis, tu avertis
que sur cette plaine de soleil tombée
ton règne est sans limite.
Jusqu’à l’horizon, on craint ton nom
Jusque là-bas, on baisse les yeux,
on se serre un peu plus
pour que jamais tes griffes déchirent
une peau trop tendre.
Et pourtant, lionne,
tes rugissements me sont un doux chant,
celui d’une lyre puissante et chaude,
celle d’une sirène rayonnante.
Quel plaisir ce serait d’être dévorée
par tes crocs d’ivoire et de nacre
et rugir de plaisir…
Printemps des poètes: Poésie et tatouages #4
A Mari, ma pétillante économiste roumaine
(blog: la valise du calibre)
Ces haïkus parfaits,
parfaitement approximatifs,
parfaitement imparfaits
Aigle aigre
De son nid,
L’aigle noir a
une vue imprenable;
or, myope,
et sujet au vertige,
il ne rêve plus
que de devenir moineau
ou serpent à plumes…
Noir, c’est noir
ö rage, ô désespoir!
On a beau être noire
et rêver en couleurs
La panthère voit rouge,
celui du sang de ses proies craquantes
sous ses crocs affamés.
Elle aurait bien voulu
être végétarienne,
de radis roses ou noirs se contenter
mais ses petits ogres
ne l’entendirent pas de cette oreille:
Ils dévorèrent leur propre mère
et l’amère panthère se sacrifia,
contrainte et forcée:
Noir destin, désir assassin.
Écrit
le 20/05/2017