Printemps des poètes: Fardeau (sculpture de Marie Poscia)
Quel fardeau portes-tu,
que tu sois Cariatide ou Atlante,
mi-femme mi-homme, toi qui charges sur tes épaules
toute la misère du monde, toute la difficulté à naître,
toute la difficulté à être …
Tu supportes le poids des maladies et des épidémies,
des lâches trahisons et des désillusions.
Etre hybride, qu’as donc tu fait pour mériter cela,
pour traverser cette vallée de larmes sans fin?
Tu es sans visage et tu n’as plus même
la force de pousser un cri,
de te révolter: tu es soumis.
Tu es devenu colonne, pilier,
esclave sine die:
Jusqu’à quand pourras-tu résister
avant de t’écrouler,
toujours sans un cri,
sans qu’on est de toi pitié,
avant de crever dans l’indifférence,
avant de crever bêtement,
avant de crever sans même le regard
d’un humain?
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