S'il te plaît, apprivoise-moi…

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Interview expresse de Patrick Taisne Nguyên pour son livre « Don Ganh » (Ella éditions)

Ballade avec mon épouse non loin du marché Bên Thành ( la ballade de Khanh avant son assassinat… Nous avons fait le trajet en entier pour le restituer exactement, y compris choisi la maison de Khanh et Hoa que je décris).

 

Maitre Renard :1) « Don ganh » est votre premier livre. Le titre est exotique et un peu mystérieux pour un lecteur d’EURE-et-Loir. Vous pouvez l’expliciter ?

Patrick Taisne Nguyên: Don ganh signifie Palanche… Maintenant, regardez bien comment est faite une palanche : un panier à chaque extrémité d’une perche portée sur l’épaule d’une personne… Ajoutez à cela le chapeau conique presque inévitablement vissé sur la tête de celle-ci, et la première image qui vient à l’esprit est celle d’une balance avec ses plateaux et son fléau… 

De là, à la lecture de « Don ganh », votre cerveau fera vite le rapprochement avec la balance de la justice ou du destin… Effectivement, Huong, la marchande de soupe aux vermicelles, le fameux Bun riêu (prononcez Boun Jiou) est dans cette histoire celle qui fait à chaque fois basculer la vie des autres personnages… La palanche qu’elle porte, son outil de travail, devient donc le symbole de son pouvoir, en l’occurence maléfique…

  J’ai voulu que ce livre, bien qu’écrit en français, soit le plus vietnamien possible dans ses tournures de phrases, dans certaines expressions, que j’ai parfois traduites littéralement, sans franciser. Je voulais que le roman transpire, suinte, le Vietnam, à travers les mots et la façon de se comporter des personnages, au point que mon intention ultime était même de souhaiter que le lecteur puisse croire que l’histoire avait été écrite en vietnamien puis traduite en français… Ce n’était pas un caprice d’auteur mais la recherche de l’authenticité maximale… Je sais aujourd’hui que mes lecteurs d’origine vietnamienne la lui accorde sans hésiter, et c’est là ma plus belle récompense et ma grande fierté…

  J’ai songé un temps, avant sa publication, à lui donner finalement un titre français, pour qu’il paraisse plus successible aux futurs lecteurs… Christophe, mon éditeur, a préféré garder ce nom qu’il trouvait joli et exotique… Je pense aujourd’hui qu’il a eu raison.

Sur la terrasse du Caravelle ( Liên demande à Xuân de l’y emmener danser le tcha tcha et la salsa)

2) Vous aimez à citer l’adage « Rassasié on devient Bouddha, affamé on devient un diable malfaisant » En quoi illustre-t-il votre récit « Don ganh » ?

Je crois que cet adage résume bien la situation des personnages… Une situation exceptionnelle peut parfois engendrer des comportements exceptionnels chez certaines personnes… La France a aussi connu un contexte similaire pendant l’occupation allemande. Lorsque vous devez lutter chaque jour pour survivre dans un monde nouveau que vous n’avez pas souhaité et même parfois combattu de toutes vos forces, et dont vous ne comprenez pas totalement les règles, vous devenez rapidement moins rigoureux sur le principe d’honnêteté.

A ce jeu-là, certains se révèlent des virtuoses, ce qui est le cas de Khanh. Cet ancien fonctionnaire de la Sécurité du régime déchu découvre les problèmes posés par la guerre, une fois la paix installée, lorsqu’il va en camp de rééducation et qu’on lui saisit sa maison… Il était déjà combinard dans son ancienne vie, son séjour en camp de rééducation l’a traumatisé et il ne va avoir de cesse qu’à récupérer ce dont on l’a spolié et finir par devenir un maître en la matière…

Il faut reconnaître qu’il est extrêmement doué… Je ne pense pas que ce soit un salaud intégral: il montrera générosité envers sa maîtresse et fidélité pécuniaire vis-à-vis de sa famille légitime… C’est plutôt un opportuniste, et au changement de régime des gens comme lui, il y en a eu plein… Huong, de son côté, si elle était mieux née, serait-elle aussi néfaste ? Là je n’ai pas la réponse, ce qui est sûr, c’est que devoir se battre pour survivre un jour de plus dans un monde économiquement et politiquement agressif ne doit pas arranger les choses. Je ne crois pas, sauf maladie, que les hommes naissent mauvais, c’est la vie, et pire encore la survie lorsqu’elle est nécéssaire, qui les poussent à le devenir. Bien sûr, chacun réagit à une situation donnée suivant son tempérament propre…

Repas de nuit sur la plage privatisée du restaurant dancing Les quatre saisons à Nha Trang où Liên et Xuân viennent écouter chanter le chanteur Tung.

3) Quels sont vos liens avec le Vietnam ? Quelle image avez-vous de ce pays ? Celui que vous connaissez le mieux et auquel vous êtes attaché appartient-il au passé, ou est-il toujours d’actualité ? Beaucoup de choses ont-elles changé depuis les années 80, époque où se déroule « La Palanche » traduction de Don ganh, notion qui nous reste tout aussi mystérieuse ?

J’ai aimé l’Asie, puis tout particulièrement le Vietnam, depuis ma tendre jeunesse…  Voici ce que j’ai écrit à ce sujet dans « Dupont avec un thé » un manuscrit à paraitre bientôt : 

« J’avais peut-être douze ans, ma mère me fit inopinément une belle et grande offrande. “ Il est temps que tu découvres la lecture ! ” — elle me dit, me mettant entre les mains Terre chinoise, le premier des romans de Pearl Buck que je lirai. Ce fut une révélation. Au fil des récits et des mois, les hallebardes traversières de la Mousson se mélangèrent peu à peu aux larmes introspectives de l’adolescence. Les eaux de fleuves étrangers rythmèrent ma souffrance au gré des courants de mon existence. Des personnages improbables, venus d’un monde lointain que je sentais pourtant proche, exaltèrent ma soif de romanesque et d’exotisme. L’Asie devint pour moi une terre imaginaire de refuge et de bien-être. Je devinais confusément qu’elle bouleverserait inéluctablement mon existence toute entière.

 

 A Chu Chi (célèbre pour ses tunnels), le centre de commandement vietcong à 60 km de Saigon… Peut-être Kiêu à côté de moi ?

Plus tard, Jean Hougron et Jean Larteguy remplacèrent Pearl Buck sur ma table de chevet. C’était l’Indochine française qui me faisait maintenant fantasmer. Nul autre que Hougron n’a si bien décrit le monde des “ petits blancs ” des années trente à cinquante — ces paumés de l’autre bout du globe, survivants à la dérive d’un lambeau de l’empire colonial français. Je fantasmais à travers ses héros combinards et pathétiques qui “ s’encongaillaient ” — comme on disait à l’époque.  J’imaginais avec moult détails le Saigon colonial. L’enfer du jeu du “ Grand Monde ”, mythique casino-bordel de la rue des marins située en plein Cho Lon, me devint familier —  j’y perdais et gagnais des fortunes à la roulette sous les yeux cupides d’extravagantes et vénéneuses courtisanes. Je fréquentais les fumeries d’opium du quartier chinois, évanescents refuges pour soigner les maux de l’âme et la mélancolie de l’Asie.  Je parcourais les avenues coloniales ombragées — je grimpais sur la banquette d’un cyclo-pousse à la recherche de jolies filles en ao dai* (tunique). La jungle menaçante défilait devant moi — je conduisais, un colt à la ceinture, un camion de contrebande sur une piste défoncée contrôlée par un Vietminh impitoyable. Aventure avec un A majuscule ! — Magie de la lecture ! »

 Adolescent, j’avais bizarrement pressenti que je rencontrerai une Saigonnaise qui partagerait ma vie, et le hasard ou le destin me donnèrent raison…  Ce que je ne savais pas, c’est que ce serait en France… Aujourd’hui, mon épouse dit à mon sujet que je suis le plus vietnamien de nous deux, et ce n’est peut-être pas faux…

  Vous me demandez si les choses ont changé depuis les années 80 où se déroule la première partie de « Don ganh »? Oui évidemment ! Je pense qu’à la lecture de la deuxième partie du roman on le perçoit parfaitement…

Le Vietnam des années 80, c’était l’apocalypse stalinienne, un monde illogique où chacun faisait comme il le pouvait pour survivre… Celui de 2012 où se situe la deuxième époque ressemble au monde occidental avec ses qualités et ses défauts, si on exclut, bien sûr, l’idée que nous avons ici de la démocratie. J’ai voulu marquer ces différences dans le roman, en tentant la gageure de décrire la même ville côtière de Nha Trang à deux époques distinctes.

La première fois, c’est pour le séjour de Kiêu et Khanh et la deuxième, pour celui de Liên et Xuân. Et puis la démographie aussi : à l’époque coloniale, Saigon avait environ 500.000 habitants, devenue Hô-Chi-Minh-Ville, elle en comportait peut-être 2 à 3 millions à la fin de la guerre en 1975,  et aujourd’hui entre 11 et 14 millions suivant les estimations. C’est maintenant une mégalopole moderne où les tours de verre poussent comme des champignons et qui va inaugurer son métro courant 2018. Qu’elle s’appelle Saigon ou Hô-Chi-Minh-Ville, qu’on soit dans les années 1980 ou en 2017, j’aime passionnément cette ville sulfureuse, comme une femme sublime et vénéneuse.

 

4) Quelles sont les qualités du peuple vietnamien qui vous touchent le plus ? Il y a-t-il des choses qui vous agacent et que vous ne partagez pas ?

J’appelle le peuple vietnamien Monsieur Plus…  Qu’il chante, rit, pleure, gueule, résiste, travaille, délire, combine, il le fait plus que les autres, avec cette espèce d’élégance mêlant intelligence et naïveté qui n’appartient qu’à lui…  Il est fier, obstiné et courageux. La palme revenant à ses femmes magnifiques, d’une abnégation sans faille, qui continuent à porter son avenir sans faillir et sans même protester, alors que leurs époux n’ont su, eux, que porter les armes et l’anathème…     

  Pour l’agacement, permettez-moi de sourire… Tout d’abord, dans la vie ordinaire, essayez donc de faire des affaires ou bien simplement un achat au marché Bên Thành… Vous verrez que votre raisonnement linéaire ou pyramidal d’occidental viendra se heurter, comme dans un mur, aux circonvolutions ellipsoïdales de votre interlocuteur local… Ensuite, sur le plan politique et historique, deux choses m’irritent au possible. Localement, l’impuissance récurrente du régime à lutter efficacement contre la corruption, malgré la volonté évidente de certains dirigeants; mais ils se heurtent au système.

A l’extérieur, l’obnubilation de certains vietnamiens émigrés qui affabulent sur le régime, 42 ans après la fin des hostilités. Déformer caricaturalement une vérité, qui est déjà critiquable sur bien des points, ne sert à rien et nuit à l’argumentation… Imaginez qu’en Occident, en 1987, nous ayons été, encore et toujours, dans la passion et les discussions partisanes concernant la deuxième guerre mondiale.

Heureusement qu’il y a eu le rapprochement franco-allemand… Il faut savoir tourner les pages. La nostalgie, je la comprends et la cultive parfois, mais vouloir un retour en arrière sans concession, c’est juste délirant. Il faut bien comprendre que le Vietnam avait à la fin de la guerre une population d’environ 58 millions d’habitants et qu’aujourd’hui elle frôle les cent millions… Donc, 42 millions de Vietnamiens, surtout les jeunes, se fichent pas mal du passé et ne pense qu’à l’avenir…

 Saigon (le district 1 d’Hô-Chi-Minh-Ville aujourd’hui, la nuit pendant le têt)

5) Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à écrire ce livre ? Quelle est la part autobiographique ? Avez-vous d’autres projets d’écriture en cours  ou dans vos tiroirs ? Sauf erreur, vous avez proposé d’autres manuscrits/tapuscrits aux éditions Ella. Vous pouvez en esquisser les sujets?

 Depuis très longtemps j’avais l’envie d’écrire un roman dont la trame serait vietnamienne, je pourrais même dire vietna-MIENNE… Hougron était passé par là comme je vous l’ai déjà expliqué… Puis, la découverte de deux immenses écrivaines vietnamiennes, Duong Thu Huong et Kim Thuy, ne firent que stimuler ce désir un peu fou… 

 La mort de mes deux parents à six mois d’intervalle, il y a trois ans, fut un déclencheur. Comme bon nombre d’enfants, j’avais à régler des problèmes existentiels… Je me mis en écriture, sans vraiment savoir où j’allais, et quelques mois plus tard un manuscrit surgit des méandres de mon passé, je l’intitulais « Brides d’enfance ». Il était maladroit, ampoulé, mais l’accueil que lui réservèrent les proches à qui je le fis lire, m’incita à penser qu’il n’était pas trop mauvais… Il est vrai que ces quelques lecteurs avaient tous fréquenté de visu les personnages. « Brides d’enfance » restera à jamais un texte écrit pour quelques-uns, le règlement de compte avec les parents y est terrible et ne regarde que la famille. Seulement tout étonné d’être arrivé à le finir, je me suis lancé un nouveau défi : concrétiser cette envie qui me tenaillait depuis des dizaines d’années et entamer l’écriture d’un roman vietnamien, ce sera « Don ganh »…

  Les personnages de « Don ganh », même les secondaires, sont tous issus d’une galerie de portraits que j’ai amassés au fil des trente-cinq années de séjour au Vietnam. Bien sûr, j’ai parfois forcé le trait de certains d’entre-eux, et aussi, pour quelques-uns, construit un seul personnage à partir de deux ou trois personnes rencontrées dans le monde réel.

Les anecdotes sont presque toutes, en grande partie, authentiques, mais je me suis principalement attaché à restituer l’ambiance si particulière et totalement différente des deux époques qui sont décrites. Pour l’auteur que je suis, la magie de « Don ganh » fut d’être écrit, pour sa plus grande partie, sur place. Ainsi pour la scène du premier rendez-vous entre Kiêu et Khanh qui se déroule dans la galerie du Continental, je me suis installé dans celle-ci, vers 9 h du matin, et à 14 h, le passage était tapé sur l’écran de mon ordinateur portable, au milieu des verres et des assiettes vides de mes commandes successives… Il en fut ainsi pour la plupart des chapitres… J’ai juste trouvé cela MAGIQUE ! Un peu schizophrénique quand même, car par moments je ne savais plus si j’évoluais dans le roman ou dans la vraie vie…

  La cathédrale Notre Dame la nuit pendant le Têt…

J’ai maintenant une folle ambition littéraire pour l’avenir, j’aimerais arriver à synthétiser le style très novateur « en rebonds » de  Philippe Djian, tout en le mixant avec celui de Patrick Modiano, qui, lui, joue en virtuose de la concordance des temps et les juxtapose comme un millefeuille… Ceci, sans perdre ce qui est je pense ma toute petite qualité, à savoir, des images qui viennent à l’esprit du lecteur et s’accrochent immédiatement à mes mots… C’est un peu fou, la tâche est ardue, ce sont deux immenses écrivains… mais sans ambition, on n’évolue pas… Essayer, c’est déjà commencer à vivre l’aventure, et finalement seul le voyage compte…

  J’ai remis à ELLA, ma maison d’éditions que je salue sincèrement au passage pour le chaleureux accueil qu’elle a bien voulu me faire, deux manuscrits. Vous remarquerez que je rechigne à dire tapuscrits : je déteste ce mot, il me fait penser — je ne sais pourquoi— à marchand de tapis…

  Le premier, « Des vies bien tranquilles » est une saga familiale, avec une grande histoire d’amour, qui se déroule dans le Vietnam de la république du Sud, pro-occidentale, avec en toile de fond tous les événements authentiques de cette période de guerre, de Révolution, de troubles civils et constitutionnels. Mes personnages y croisent des personnes historiques ayant réellement vécu et j’y apporte même quelques petites révélations peu connues des historiens. Je le vois un peu, dans ma folie d’auteur — j’espère ne pas apparaître prétentieux — comme un Docteur Jivago à la sauce nuoc mam…

  Le second s’intitule « Dupont avec un thé ». C’est un exercice de style, très influencé par Djian. Le thème en est la famille, avec ses joies et ses peines… Un frère et une soeur, entre amour et jalousie… Rien d’original, mais si la vérité était tout autre ? Entre autobiographie et récit onirique, je m’y dévoile  sans complaisance. Petit clin d’oeil : presque tous les chapitres y possèdent le titre d’un roman déjà publié…

  Puisque vous me le demandez, j’ai aussi deux romans en cours, dont la toile de fond est aussi et encore le Vietnam. L’un des deux, déjà bien avancé, est la suite de « Des vies bien tranquilles » et s’intitulera « Vo mong », ce qui veut dire Désillusions. Il se situe dans la période terrible qui a suivi la chute de Saigon. Mais je prends mon temps…

La dernière photo en noir et blanc symbolise le Saigon éternel que je chéris…J’adore la pluie sous les tropiques…

Livres: « Si par hasard… » de Ludovic Lecomte est paru. Editions Ella

 

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Bonjour à vous toutes, qui avez aimé les premiers chapitres du nouveau roman de Ludovic Lecomte,

 

 

Pour répondre à une remarque faite deux ou trois fois, je peux maintenant révéler que tous les personnages de ce roman ne sont pas vraiment gentils… Eh non, ce n’est pas un roman à l’eau de rose. 

Et toutes ces histoires de cadenas ne s’achèvent pas dans la joie et la bonne humeur. À titre personnel, je dois même avouer que la dernière révélation de Lucette m’a profondément émue. Je vivais ce qu’elle racontait tellement à fond que j’ai éclaté en sanglots. 

 

Notre dirigeant Christophe Prat estime que , je le cite : « Si ce roman avait été imaginé par Marc Lévy, il deviendrait directement le roman le plus apprécié de ses fans. »    

 

C’est la raison pour laquelle monsieur Prat souhaite promouvoir très largement cet ouvrage, et que nous avons conçu une offre promotionnelle avec notre partenaire de publication numérique, Neobook. Vous pouvez nous aider en faisant suivre ce message aux sections « médiathèque – bibliothèque » de votre entreprise, ou bien à tous vos amis. Bref, aussi largement que possible. Même sur Facebook, sur vos blogs. 

 

Pour chaque achat de la version papier de « Si par hasard… » , nous vous proposons dès aujourd’hui la version numérique totalement gratuite, ceci afin que vous puissiez l’offrir à la personne de votre choix.   

Il suffit d’envoyer une copie du ticket d’achat à 

 

a.beauquel@neobook.fr

 

et Agnès vous donnera un code de téléchargement,

Rendez-vous à 10h dans la librairie « Plaisir de Lire », à Nogent-le-Rotrou, pour rencontrer Ludovic Lecomte dès ce matin.

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Merci pour votre aide,

 

Tous les livres « ELLA éditions » sont en vente chez votre libraire, vous pouvez aussi découvir nos publications sur:

www.ella-editions.com

Cordialement,

Charlotte Perrault

ELLA éditions

42 route de Chavannes

28 300 Lèves

France

 

 

Voulez-vous donner votre avis sur un roman à paraître? « Si par hasard… »(11ème partie). Editions Ella

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De : Franck.Larmure@pourtant.com

Pour : Julien@bleu.fr Objet : RE : Du nouveau ! Pourquoi pas ?
A plus tard,
Franck.

le 8 octobre 2015

Marine est assise sur la banquette face à la fenêtre, son jus d’abricot terminé. Dehors, il pleut sans discontinuer depuis trois jours. Elle a allumé son ordinateur portable pour masquer l’absence de Julien qui manque à leur rendez-vous rituel du jeudi. Il a dû rejoindre sa mère en province. Mais il a promis d’être virtuellement là, avec elle, de lui envoyer un e- mail à l’heure précise à laquelle ils se retrouvent d’habitude. Alors, elle attend en regardant la pluie tomber.

Elle commande un second jus d’abricot et au moment où Alain le lui apporte, sa messagerie se met à clignoter :

De : Julien@bleu.fr
Pour : marine@mgh.fr le 8 octobre 2015
Objet : En attendant Zoé
Pièce jointe : EnAttendantZoé.mp3
Salut,
J’espère que ce jeudi seule n’est pas trop pénible et ennuyeux. Pas autant qu’un jour de pluie quand même ?
Je t’envoie un nouveau morceau des « Magic Elvis », son d’époque sur K7 à bandes…

La reformation du groupe n’est pas loin, enfin, ils se rencontrent et se retrouvent… On finira peut-être par aller écouter de la musique ensemble en Normandie, près de chez toi, faute d’amoureux poétiques qui accrochent des cadenas « dans le silence des nuits ».

 

Je te raconterai tout cela en rentrant ce week-end. Je t’embrasse,
Jul’

Marine sort le casque audio de son sac, en démêle le fil qui a fait des nœuds et le branche à son PC qui a terminé le téléchargement du morceau. Elle pose les écouteurs sur ses oreilles, presse le bouton « lecture » et quitte l’ambiance bruyante et joyeuse du bar.

Les premières notes lui rappellent immédiatement une autre chanson qu’elle écoutait autrefois, qu’elle n’avait plus entendue depuis si longtemps. Les souvenirs lui reviennent, comme des vagues. Seule à la table du café, sa gorge s’assèche, une larme roule sur sa joue. Elle repose le casque, termine son jus d’abricot en regardant la pluie dessiner des rigoles sur la vitrine du café.

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De : Franck.Larmure@pourtant.com
Pour : Julien@bleu.fr le 12 octobre 2015 Objet : RE : Du nouveau !
Bonjour,
La rencontre a eu lieu ce week-end, nous nous sommes retrouvés chez Ludo, qui habite une grande ferme dans la campagne caennaise. Là encore, je vous épargne l’histoire des vieux qui se racontent leurs jeunes années perdues, mais nous avons profité du studio aménagé dans une grange pour rejouer quelques vieux morceaux du groupe et revivre nos vingt ans.
On est censé se revoir le 17 (ce samedi), chez Ludo. Si vous êtes disponible, ce sera avec plaisir.
Encore un mot pour vous parler de Ludo, qui n’a pas raccroché sa basse, même s’il ne rêve plus de vivre de sa musique, il continue de pratiquer pour le plaisir au sein d’un groupe local qui anime mariages et autres fêtes de village.
Evidemment, j’ai oublié de lui demander s’il avait un lien avec le cadenas, mais ce sera réparé samedi prochain. Alors, à samedi ?
Franck,

De : Julien@bleu.fr
Pour : marine@mgh.fr
Objet : Samedi
Salut,
Je viens d’avoir une proposition de Franck, le guitariste des Magic Elvis, pour une visite dans la campagne de Caen ce samedi. Es-tu disponible ?

 

le 12 octobre 2015

On pourrait partir samedi matin, j’ai vérifié l’itinéraire, le voyage dure environ deux heures trente en voiture.
Et on pourrait avoir droit à un mini concert de reformation du groupe.

Redis-moi ! Jul’

De : marine@mgh.fr
Pour : Julien@bleu.fr
octobre 2015
Objet : RE : Samedi
Oh ! C’est incroyable quand même, quand on y pense ! Evidemment, que je te suis, j’en meurs d’envie, si en plus, on a droit à la reformation du groupe, même si comme je te l’ai dit au téléphone, cette plongée musicale me coûte.

Tu viens me chercher à la maison ? Tu m’appelles pour me confirmer l’heure ?
A plus.
PS : Je dois t’embrasser de la part de Mary, qui demandait de tes nouvelles.

Marine.

De : Julien@bleu.fr
Pour : Franck.Larmure@pourtant.com
octobre 2015
Objet : Samedi
Bonjour,
C’est d’accord pour nous pour ce samedi, j’écris nous parce que je serai avec Marine, une amie qui me suit dans cette

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aventure depuis le début. On imagine arriver sur Caen en fin de matinée, et vous retrouver dans l’après-midi.
Et puisqu’aucun amoureux ne s’est manifesté, je vous apporterai le cadenas, il pourra vous servir de pochette de disque pour le futur album des Magic Elvis !

A samedi.

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De : Votre Réseau Pour : Julien@bleu.fr le 14 Octobre 2015

Objet : message
Nous avons le plaisir de vous confirmer la publication de votre message dont vous retrouverez le contenu ci-dessous.

A bientôt sur Votre Réseau.

Message : Et de 4 !
Le quatrième cadenas, celui à la phrase mystérieuse, n’a pas retrouvé ses amoureux… Tant pis ! Par contre, il aura permis à cinq copains qui ne s’étaient pas vus depuis vingt ans de renouer le fil d’un groupe de rock qu’ils avaient abandonné. Et c’est quand même une drôle d’incroyable histoire. Voilà comment après l’arrosoir sur le quai d’une gare, la visite à Liverpool, je devrais assister ce week-end à la reformation des Magic Elvis, quelque part en Normandie ! Et leur

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offrir le cadenas pour sceller leurs retrouvailles ! Je vous raconterai.
Bientôt un cinquième cadenas, tenez vous prêts !

De : Julien@bleu.fr
Pour : Franck.Larmure@pourtant.com le 18 octobre 2015
Copie : Yann.Lem@mgh.fr, pepanico@liberté.fr, ludobass@msr.fr, Alexmar@pourtant.fr
Pièce jointe : Leschemins.mp4
Objet : MERCI.
Bonjour à tous les cinq,
Juste un mot pour vous remercier de ce samedi passé avec vous. Nous sommes rentrés tard hier soir, mais heureux et touchés d’avoir vécu cet après-midi avec vous.
Je vous envoie une petite vidéo prise hier, lorsque vous avez joué pour nous.
Marine et moi vous souhaitons de continuer à prendre du plaisir ensemble et on espère avoir bientôt du Magic Elvis de 2015 dans les oreilles. En tout cas, on reste à l’affût ! Aucun de vous cinq n’a accroché ce cadenas et ceux qui l’ont fait ne se doutaient sûrement pas que ce geste permettrait à cinq amis de se retrouver.
Merci pour votre accueil et votre gentillesse,
Let’s rock !
On vous souhaite bonne route !
Julien et Marine.

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De : Franck.Larmure@pourtant.com

 

Pour : Julien@bleu.fr le 18 octobre 2015 Copie : Yann.Lem@mgh.fr, pepanico@liberté.fr, ludobass@msr.fr, Alexmar@pourtant.fr
Objet : RE : MERCI.

Merci à Marine et toi, nous on n’a pas fait grand-chose.
On devrait effectivement reprendre le groupe là où on l’avait laissé, tout le monde a pensé que c’était une bonne idée. Alors promis, si du Magic Elvis sonne à nouveau, vous serez les premiers auditeurs.
En attendant, le cadenas va trôner dans le studio de Ludo, c’est là qu’on devrait se réunir pour écrire une suite.
Merci encore pour tout, et peut-être à une prochaine, au détour d’un passage vers Paris.
Franck,

De : marine@mgh.fr Pour : Julien@bleu.fr Objet : la la lala la Dans le silence de tes nuits, Au matin de nos envies, Comme un besoin de rien, Tends la main ce sera bien,

le 18 octobre 2015

Je fredonne depuis mon réveil et c’est très agréable. Merci pour cette jolie rencontre.
On en tente une nouvelle ?
Je t’embrasse

Marine.

 

…sur la cheville. 31 octobre 2015

 

De : Pierre@SurVotreRéseau.com
Pour : Julien@bleu.fr le 27 octobre 2015
Objet : Cadenas
Bonjour,
Je me permets de revenir vers vous pour savoir si vous possédez encore le cadenas, celui avec l’oiseau ?
Je dois d’abord vous présenter des excuses pour le ton froid des messages que je vous ai adressés et ensuite vous remercier. Après vos mails, j’ai pris une grande décision qui a changé beaucoup en très peu de temps. Si cela vous intéresse toujours je peux vous raconter mon histoire, mais je comprendrais, après les réponses que je vous ai faites, que vous n’en ayez pas envie.
Toutefois, si le cadenas est toujours en votre possession, je veux bien le récupérer maintenant.
Cordialement,
Pierre Boscheron.

 

Voulez-vous donner votre avis sur un roman à paraître? « Si par hasard… »(10ème partie). Editions Ella

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30 septembre 2015

Marine sonne à la porte et Julien lui ouvre immédiatement, comme s’il attendait derrière qu’elle arrive ! Il parle très vite, la prend par la main, l’entraîne à l’intérieur de l’appartement sans qu’elle ne comprenne ce qui le rend si volubile. Elle le suit, contrainte par son enthousiasme débordant et se retrouve au milieu de la pièce principale, un casque sur les oreilles. Elle ne sait pas ce qu’il va lui faire entendre, n’a pas compris un mot de ce qu’il lui a dit depuis qu’il a ouvert la porte.

La musique démarre, quelques notes de guitare et une voix masculine, grave, posée :
« Dans les silences de tes nuits,
Au matin de nos envies,

…»
Marine ferme les yeux et se laisse bercer par la rythmique à trois temps de cette ballade folk. La deuxième guitare fait son entrée, une mélodie douce et caressante. Au refrain, c’est la batterie et la basse qui se mettent à jouer et le morceau devient plus entraînant, Marine a envie de tourner, danser, valser. Le dernier refrain commence, la voix du chanteur se fait plaintive, éraillée, emportée par une orchestration plus intense, puis c’est le silence. Le morceau est terminé !

Marine ouvre les yeux, Julien est assis en face d’elle, attendant qu’elle termine l’écoute du morceau. Marine a reconnu les premiers mots. Elle retire le casque, Julien lui sourit, impatient :

« – Alors ?
– C’est une jolie chanson, qui donne envie de danser et de chantonner. Tu me racontes le lien avec le cadenas ? »

 

De : Votre Réseau Pour : Julien@bleu.fr

le 30 septembre 2015
Objet : message
Nous avons le plaisir de vous confirmer la publication de votre message dont vous retrouverez le contenu ci-dessous.

A bientôt sur Votre Réseau.

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Message : Encore un effort
Le cadenas à la phrase mystérieuse n’a pas

encore trouvé ses amoureux, mais une drôle d’histoire s’écrit autour de lui, pleine de surprises, de musique et de copains. Et ça pourrait être encore mieux que de retrouver les amoureux.

Vous pouvez quand même continuer à partager la photo, si en plus de la belle histoire, on retrouvait le couple qui a écrit cette phrase sur un cadenas…

Dans les silences de tes nuits, Julien.

De : Franck.Larmure@pourtant.com Pour : Julien@bleu.fr
2015
Objet : RE : Les chemins

Pièce jointe : Affiche.jpg Bonjour Julien,

le 4 octobre

 

Après quelques jours de silences je reviens vers vous pour vous donner quelques nouvelles.
Hier soir j’ai donc retrouvé deux des quatre autres membres du groupe. Yann est venu me chercher à la maison et ensemble nous sommes allés chez Nico (le guitariste) qui ne vit qu’à une cinquantaine de kilomètres de chez moi. Et pourtant on ne s’était pas revu depuis vingt ans.

Je vous passe les détails de la soirée « anciens combattants » qui se souviennent d’un temps que les moins de vingt ans, etc. (vous connaissez la chanson ?)
Je leur ai aussi raconté cette histoire de cadenas et sa phrase issue de «Les chemins». Comme moi, ils ont trouvé l’anecdote sympathique, d’autant qu’elle nous permet de nous revoir après tout ce temps. Mais aucun des deux ne sait comment nos paroles se retrouvent sur le pont des arts. Nico joue toujours de la guitare, a appartenu à plusieurs formations différentes au fil des années et il est donc capable (bien mieux que je ne l’aurais fait) de jouer les morceaux des Magic Elvis, dont « les chemins ». Et c’est évidemment comme cela que s’est terminée la soirée. Il a sorti deux guitares et nous avons joué comme si nous avions vingt ans. Le pied ! (L’expression appartient elle aussi à un temps que les moins de vingt ans, etc. !)

Yann en avait aussi profité pour ressortir des archives de sa cave. En pièce jointe, vous trouverez une affiche d’époque pour un concert du groupe. De gauche à droite, ce sont Yann, Alexandre, moi, Nico et Ludo.

Je vous interdis de vous moquer de nos looks, de nos fringues et de nos coupes de cheveux : à l’époque, on était à la mode !

 

Pour revenir à ce qui vous intéresse, aucun de nous trois n’a plus de contact ni avec Alexandre ni avec Ludovic, mais nous sommes tous les trois mobilisés pour les retrouver. Le Réseau devrait nous y aider. Si j’ai des informations, je vous contacte.

A plus tard, Franck.

De : Julien@bleu.fr
Pour : Franck.Larmure@pourtant.com
2015
Objet : RE : Les chemins
Bonjour Franck,
Comptez sur moi pour n’oser aucun mot sur vos looks, plusieurs photos de moi avec un pull vert à tête de renne circulent sur le net, m’empêchant toutes remarques vestimentaires à quiconque, pour le restant de mes jours. Merci pour le compte rendu de votre soirée d’anciens combattants. Content de voir que vous avez repris une guitare. Est-ce que c’est comme le vélo ? Ça ne s’oublie pas ?
D’ailleurs vous ne m’avez pas dit pourquoi vous ne jouiez plus. Et Yann, joue-t-il toujours de la batterie ?
N’hésitez pas à me faire suivre vos recherches sur Le Réseau, je pourrai aussi faire suivre les messages et multiplier les chances de retrouver les deux derniers Magic Elvis !
En tout cas, merci pour l’énergie que vous mettez à retrouver (peut-être) le ou les poseurs de ce cadenas musical.

 

le 4 octobre

A bientôt, Julien.

De : Votre Réseau Pour : Julien@bleu.fr

le 5 octobre 2015
Objet : message
Le message et la photo de Franck Larmure ont bien été partagés sur votre page.

A bientôt sur Votre Réseau.

Message : Si quelqu’un reconnaît les membres des Magic Elvis présents sur cette photo prise il y a vingt ans, je cherche à les retrouver.

Merci de faire suivre ! Franck,

De : Franck.Larmure@pourtant.com Pour : Julien@bleu.fr
2015
Objet : Magic Elvis

le 6 octobre

Pièce jointe : EnAttendantZoé.mp3
Bonjour
L’appel sur Le Réseau n’a rien donné pour le
mais on va bien finir par retrouver les deux derniers membres des Magic Elvis. En attendant, je vous envoie un autre morceau de la K7 retrouvée, un morceau plus rock qui correspond un peu mieux à ce que faisait le groupe.

moment,

De mon côté, j’ai arrêté la guitare sans vraiment y penser, comme pour la fin du groupe. Absorbé par autre chose, je l’ai délaissée pensant y revenir, puis les années s’étirent, le groupe s’étant séparé, je ne l’ai finalement pas reprise.

Mais la rencontre avec Yann et Nico m’a donné l’envie de la sortir de son étui. Elle est ridée et fatiguée, comme une vieille dame qu’elle est, mais après un petit lifting, elle devrait sonner comme dans sa jeunesse.

Pour cela aussi, si j’avais imaginé qu’une photo sur Le Réseau me remettrait à la musique !
Et de votre côté, aucune trace des amoureux du pont ?
A bientôt,

Franck,

pont-des-arts-7.jpeg

De : Julien@bleu.fr
Pour : Franck.Larmure@pourtant.com
2015
Objet : RE : Magic Elvis
Effectivement, c’est plus rock comme morceau! Mais j’aime bien aussi, ça correspond bien à l’époque, je trouve. (Sans jugement, entendons-nous bien !)
Aucune trace des amoureux poseurs de cadenas de mon côté, mais encore une fois ce qu’il provoque autour de vous et des autres membres est déjà assez incroyable. D’ailleurs, si vous êtes d’accord j’aimerais bien vous rencontrer, c’est une des règles du jeu que je m’étais fixées, rendre les cadenas en mains propres, me déplacer et rencontrer les amoureux. Même si ce n’est pas vous qui l’avez posé, je pense qu’il va vous revenir. Je me demande alors dans quelle région vous êtes.

 

le 6 octobre

L’affiche de concert mentionne une adresse en Normandie, mais peut-être n’y êtes-vous plus ?
Ce serait sympa de profiter du déplacement pour rencontrer Yann et Nicolas aussi et les deux autres, si on finit par les retrouver.

Sinon, on pourrait peut-être essayer une recherche via les réseaux professionnels ?
Qu’en dites-vous ?
A bientôt,

Julien

De : Franck.Larmure@pourtant.com Pour : Julien@bleu.fr
2015
Objet : Du nouveau !

le 7 octobre

Bonjour,
L’appel sur Le Réseau a donné une réponse !
Je suis excité comme une puce ! (Encore une expression d’un autre temps !) J’ai donc eu un contact rapide, par mail, avec Alexandre, le chanteur des Magic Elvis. Il vit à une petite centaine de kilomètres de chez moi, on doit s’appeler dans la soirée, j’en saurai plus sur ce qu’il fait aujourd’hui et, promis, je n’oublierai pas de lui demander s’il a posé un cadenas sur le pont des arts. Il me dit aussi dans son mail, qu’il a gardé un contact avec Ludo. Autrement dit, on a retrouvé tout le groupe.
Alors, évidemment je dis oui pour une rencontre avec eux et vous, une soirée de vieux musiciens qui ont rangé leur rêve au placard pour devenir des adultes « comme il faut ». Ça aussi ça ferait un bon départ de chanson. Plus j’y pense et plus j’ai envie de me remettre à écrire des textes. Surtout depuis que par votre faute, j’ai ressorti ma guitare de son étui.

Je vous en dis plus par mail, dès que j’ai eu Alex au téléphone. Et ensuite on organise cette rencontre.

Franck.

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De : Franck.Larmure@pourtant.com Pour : Julien@bleu.fr
2015
Objet : RE : Du nouveau !

le 8 octobre

Bonjour,
Comme promis, je vous raconte mon coup de téléphone avec Alexandre. C’est drôle de discuter des heures avec lui, comme si l’on s’était quitté hier. Il a été emballé par l’histoire du cadenas, a d’abord cru que je lui faisais une blague. Ce n’est donc pas lui qui l’a posé. Il m’a raconté les vingt dernières années, lui aussi a raccroché, n’a plus joué de musique depuis les Magic Elvis, mais lui aussi garde un carton d’archives dans le grenier, mon coup de téléphone lui a donné envie de le descendre. J’aurai peut-être bientôt des nouveautés à partager avec vous.
Alex est à une centaine de kilomètres d’ici. (Je suis vers Domfront et lui autour de Caen.) L’idée de nous revoir l’a enchanté et il se charge de contacter Ludo, avec qui il correspond encore un peu. Ensuite, on pourra réunir les Magic Elvis et vous rencontrer.
A bientôt,
Franck.

De : Julien@bleu.fr

 

Pour : Franck.Larmure@pourtant.com le 8 octobre 2015
Objet : RE : Du nouveau !
Bonjour,

Quelle bonne nouvelle !
Je vous laisse organiser la rencontre, j’attends que vous me redonniez une date et je me déplacerai jusqu’à Domfront, ou Caen, ou ailleurs…
Vous croyez que les Magic Elvis me joueront une version moderne de « Les chemins » ?
Julien,

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