Printemps des poètes: Poésie et tatouages #4
A Mari, ma pétillante économiste roumaine
(blog: la valise du calibre)
Ces haïkus parfaits,
parfaitement approximatifs,
parfaitement imparfaits
Aigle aigre
De son nid,
L’aigle noir a
une vue imprenable;
or, myope,
et sujet au vertige,
il ne rêve plus
que de devenir moineau
ou serpent à plumes…
Noir, c’est noir
ö rage, ô désespoir!
On a beau être noire
et rêver en couleurs
La panthère voit rouge,
celui du sang de ses proies craquantes
sous ses crocs affamés.
Elle aurait bien voulu
être végétarienne,
de radis roses ou noirs se contenter
mais ses petits ogres
ne l’entendirent pas de cette oreille:
Ils dévorèrent leur propre mère
et l’amère panthère se sacrifia,
contrainte et forcée:
Noir destin, désir assassin.
Écrit
le 14/02/2017