
Monologue del Diavolino
Ah, ah, ah!!!
Je vous ai bien eues,
faces de terre cuite.
Je vous ai coupé la chique:
impossible de vous exprimer.
fermez vos bouches:
en silence, méditez!
Moi, je suis le Verbe,
La Parole, le Poésie;
la magie de mes mots
vous a ensorcelés:
Vous n’êtes plus que des statues de sel.
Vous n’êtes que le silence,
masques défigurés,
masques aveugles,
masques mortuaires.
Je vous ai endormis
pour un sommeil éternel:
pas même le baiser
d’un Prince charmant
ne pourra vous redonner la Vie.
Je vous ai figées:
un, deux, trois…
sommeil!
Fades pantins d’argile,
ô combien fragiles.
Une simple pichenette et…

Le souffle de la Vie
– Tu te trompes, Diavolino de mes fesses…
– Quoi? Qui ose…?
– Moi. J’ose. Moi: la Vie
– Mais…
– Le mois de mai est joli et le Printemps nous sourit.
Tu causes, tu causes,
tu t’enivres de ce que tu dis.
tes paroles s’envolent
et ton bla-bla ne m’impressionne pas.
Les masques vont tomber.
Hier, c’était l’hiver.
Nous vivions au ralenti.
Le printemps revient
et nous brisons nos gangues d’argile.
Nous avons retrouvé la Parole.
Nos émotions, nous pouvons les partager.
Fermez les yeux, vous qui nous entourez,
passantes, passants au grand coeur.
Entendez ces bruits qui sourdent.
Ecouter cette sève monter:
c’est celle de l’Inspiration.
Elle va elle aussi vous toucher.
Et toi, Diavolino,
va au Diable, retourne chez ton Maître
ou prêcher dans le désert.
Baste! Silencio!
Ouste, du balai!
La Vie reprend toujours le dessus.
doucement elle sourit:
qu’il en soit tendrement ainsi.
Les deux sculptures sont oeuvre de Marie Poscia. Actuellement visibles à la Galerie Marie Poscia,
9 rue de Brest à Hyères (83)
www.galerie–marieposcia.fr/
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