Chanson amoureuse pour Marie: « Emmenez-moi » de Charles Aznavour
Le Pays où vont mourir les rêves
Triste est ce pays où vont mourir les rêves
et pourrir les illusions.
Les rêves sont mortels
et les amours aussi, hélas!
Mais qui donc les assassine, ces rêves rougis,
ensanglantés par la traîtrise et l’oubli?
Quelle capricieuse main, pour trente deniers,
vend tant de promesses et son âme au vent ?
Combien je te plains, toi qui trahis ainsi les rêves…
Comme le coquelicot et la rose, les rêves passent,
ne durent que l’espace d’un instant
Le temps s’en va, le songe s’en va, ma Dame:
Les rêves meurent, de trop mauvaise mort.
Les cimetières se remplissent d’éléphants boursouflés
mais nos rêves ressuscitent aussi.
Laisse passer mes rêves
A Sara, de Montevideo (Uruguay)
pour son remarquable blog biblioteca62
Laisse passer mes rêves,
mes songes, bons ou mauvais:
qu’ils vagabondent en liberté!
Ne retiens surtout pas les mauvais:
ils présagent les dangers
comme signaux de fumée.
Ce sont des fantômes pittoresques,
des armées d’ombres cauchemardesques,
étranges, dérangeants,
qui ne terrorisent que les enfants.
Ces rêves-là sont gourmandises
à qui sait les apprivoiser.
Laisse l’imagination cavaler,
appaloosas indomptables.
Ne brise pas mes songes comme tu as brisé tes jouets.
Ils ont vécu avec toi, ils vivront encore après.
Ils se nourriront de souvenirs et toi de regrets.
Fais de beaux rêves, cours après eux.
Ils te feront grandir et peu importe le prix à payer.
Tu n’es pas ce que tu as,
encore moins quand tu dois le mendier.
Tu passeras comme le songe d’un songe,
un pauvre mensonge, aussitôt évanoui.
Capte la seule chose qui vaille,
perfide araignée,
capte la Liberté, la vraie,
celle qui , farouche, ne s’achète jamais.
Tu étais si belle quand tu le savais,
tu étais si belle quand tu savais donner.
Ce sont tes rêves que tu as trahis.
Deja pasar mis sueños
A Sara, de Montevideo (Uruguay) para su blog notable biblioteca62
Deja pasar mis sueños, mis sueños, buenos o malos:
¡ Qué vagabundeen en libertad!
No retengas sobre todo los males:
Presagian los peligros como las señales de humo.
Son fantasmas pintorescos, ejércitos de sombras de pesadilla,
Extraños, dérangeants, que aterrorizan sólo a los niños.
Aquellos sueños son golosinas
A los que sabe domesticarles.
Deja la imaginación correr, appaloosas indomable.
No quebrantes mis sueños como quebrantaste tus juguetes.
Vivieron contigo, todavía vivirán después.
Se alimentarán de recuerdos y tú de pesares.
Haz bellos sueños, corre después de ellos.
Te harán crecer y poca importancia tiene el precio que hay que pagar.
No eres lo que tienes, todavía menos cuando debes mendigarlo.
Pasarás como el sueño de un sueño, una pobre mentira, en seguida desvanecida.
Capta la sola cosa que valga, pérfido araña, capte la Libertad, la verdadera, la que, feroz, jamás se compra.
Eras por muy bella cuando lo sabías, eras por muy bella cuando sabías dar.
Esto son tus sueños que traicionaste.
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