S'il te plaît, apprivoise-moi…

Si le nom de Jan Twardowski vous est inconnu, dites-vous que vous n’êtes pas vraiment seul. C’est un grand poète polonais mort en 2006 et un récital était proposé ce dimanche au Centre Œucuménique et Artistique de Chartres pour découvrir ou mieux connaître cet artiste.
La cheville ouvrière de cette manifestation, qui a réuni une bonne quarantaine de participants, n’est autre que Marina Poydenot « foudroyée par sa rencontre avec Dieu à l’âge de 21 ans », poète elle-même, et qui avec toute sa foi et une conviction communicative, a pendant une heure proposé un voyage dans cet univers poétique. Elle avait pour complice, notamment, Emmanuelle Voirin au violoncelle, Jean-François Martin, Dominika Pogoda au visuel, Jean-François Martin aux lumières et Thierry Van Coillie aux lumières.

Interview expresse avec Marina Poydenot:

unnamed-6 (photo: Noémie Lefebvre)

Maitre Renard: Pourquoi un récital sur Jan Twardowski? Pouvez-vous définir son univers poétique?

Marina Poydenot: Il dit lui-même écrire: « des poèmes plus simples qu’une excellente poésie ». Il fait partie des poètes très loin de l’abstraction où se sont enfermés certains poètes français depuis Mallarmé. Il n’y a pas vraiment d’équivalent en France. C’est un poète profondément religieux sans être pieux. C’est un prêtre et sa poésie est très forte.

Maitre Renard: Comment l’avez-vous découvert?

Marina: Je l’ai découvert en Italie grâce à un ami polonais. Cela a été tellement fort que j’envisageais d’aller le rencontrer en Pologne. Je venais d’arriver en France mais il est mort en janvier 2006 (Il était né en 1915)
On trouve difficilement quelques-unes de ses œuvres en France alors qu’il est traduit dans une quinzaine de langues et qu’il a écrit plus d’une dizaine de recueils poétiques.

Maitre Renard: Vous-même, vous écrivez de la poésie. Quel est votre univers?

Marina: Je n’aime pas trop en parler mais il est vrai que j’ai publié un premier recueil en 1999 et que je comte bientôt publier quelque chose. Mon maître en poésie , c’est Jean-Pierre Lemaire (oeuvres publiées chez Gallimard) Tout ce que je peux dire à propos de ce que j’écris c’est le titre « En vert libre ». pour le reste, il est trop difficile de parler de soi, de définir ce qu’on écrit…

Maitre Renard: Avez-vous d’autres projets pour produire ce récital ailleurs ? Avez-vous d’autres poètes à faire découvrir?

Marina: Oui pour les deux questions.
Je cherche à faire découvrir et partager la poésie, pour montrer que ce n’est pas du tout quelque chose de désincarné. Je pense que l’on pourra monter ce spectacle à Paris qui a une importante communauté polonaise.
Je voudrais aussi faire connaître une autre poète chrétien, très croyant en tout cas, une brésilienne du nom de Adèla Pradou, dont l’œuvre fait des tas d’allers-retours entre le profane et le sacré.

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